Je suis heureux de retrouver Giorgio. Quelqu’un d’une sensibilité rare. Et lorsque la bravoure d’un gardien se mêle à un refuge peu couru, cela crée une ambiance bien chaleureuse. Il m’avait parlé cet hiver d’une arête que font parfois les guides. Becca Vanetta est le nom de ce sommet qui fait face au refuge. Son arête ouest sera la première expérience de ce type de terrain pour Olivier. Jamais très dure, elle est en revanche fort exposée sur toute sa longueur.
Afin de réaliser une séance de cramponnage in situ, je décide de descendre par un grand couloir repéré le matin même. J’en profite pour apprendre à Olivier les bases de l’usage du piolet en cas de chute dans une pente de neige. Il a tout le loisir de s’y entraîner dans la partie basse du couloir. Alors que nous devions initialement itinérer vers le refuge des Bouquetins, l’appel de la bière et du repos bien mérité changent l’esquisse du programme. L’improvisation sert aussi à cela : coller aux envies du moment, et ne pas se laisser entraîner par des motivations qui seraient balistiques.

Je n’avais pas encore vraiment d’idée pour le lendemain, si ce n’est que la cabane Bertol m’attirait bien. Le soir au refuge, j’ai trouvé un très bon topo-guide du coin. Publié par le CAI, il recense tous les itinéraires des différents sommets qui nous environnent. Couplé à la lecture de la carte suisse, je trouve une arête aux commentaires prometteurs : « bella arrampicata, consigliabile ». Celle-ci se termine sur un petit sommet qui surplombe tout juste la cabane Bertol. Je dois seulement trouver une feinte pour l’aborder du côté sud, et ainsi éviter un détour qui nous ferait perdre trop de temps.
En visant la base de la partie raide, nous trouvons un passage dans de raides gradins. La suite n’est que plaisir. Le rocher est excellent, l’arête effilée, sans toutefois être engagée : il est possible de s’y échapper en de nombreux points. L’heure tourne, et alors que je laissais à Olivier tout le temps et le loisir de s’adapter à ce nouvel univers, je décide de passer en mode « efficace ». Lorsque nous rejoignons la cîme de la Crête du Plan, les lumières s’adoucissent. Parfois, tout en étant efficace, des pauses s’imposent…! bella arrampicata, consigliabile ». Celle-ci se termine sur un petit sommet qui surplombe tout juste la cabane Bertol. Je dois seulement trouver une feinte pour l’aborder du côté sud, et ainsi éviter un détour qui nous ferait perdre trop de temps.
En visant la base de la partie raide, nous trouvons un passage dans de raides gradins. La suite n’est que plaisir. Le rocher est excellent, l’arête est effilée, sans toutefois être engagée : il est possible de s’y échapper en de nombreux points. L’heure tourne, et alors que je laissais à Olivier tout le temps et le loisir de s’adapter à ce nouvel univers, je décide de passer en mode « efficace ». Lorsque nous rejoignons la cîme de la Crête du Plan, les lumières s’adoucissent. Parfois, tout en étant efficace, des pauses s’imposent…